Les journées étaient pâles et
commençaient l'après midi, elles se tenaient sans goût solitaires
et sales. Et la nuit, la nuit était grise et longue d'un long gris
interminable, la nuit était le défilement indistinct du goudron
sous les phares, la nuit était la verdure humide et l'odeur du
froid, la nuit était la fraîcheur abyssale des départementales
sans luminaires, la nuit était cette course effrénée dans la
campagne. En fait la nuit était une palpitation, une précipitation,
une larme, une hâte, une puissance, une vie dans la vie, une vie
douloureuse, une vie que l'on mène sur des routes dangereuses, une
jeunesse, un aboutis, une foudre, un frisson, une transe, disgrâce.
La grandiose...
ORPHEN / LA NUIT #
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