Screenatorium - How Praised by Screenatorium
ON RÉCOLTE CE QUE L'ON SÈME

MODE RAFALE # 3

J’ai un put..de micro qui me gène, on est tous aglutiné comme des sardines, il faudra faire avec tout le long du festival pour essayer de saisir LA photo qui sort du lot.
Malgrès mon débardeur je transpire sous mon viseur, c’est intense, une sensation exaltante, quelque chose proche de l’adrénaline et puis à un moment donner on a ce qu’il faut et là, aération obligatoire, pause roulée et glou et glou. C’est la cohues à l’extérieur dans les moindres recoins, sur les marches, sur le sol ,dans les salles partout des gens, partout ça grouille et j’aime ça, ces sons qui se mélangent à la musique.
On échange quelques impressions avec Samy (c’est que la lumière il faut bien le dire ne sera pas térrible durant ces deux soirées) et on repart direction Pigeon John/22h/Le Cabaret Aléatoire, on court parmit les sirènes, les fumigènes, les ombres et cette voix qui dit « rangez vous,respectez vous ».
Les gens attendent à l’extérieur, se bousculent, c’est le chaos pour rentrer dans la moiteur de cette salle plus petite mais l’énergie du groupe me stimule, autre style musical, autre ambiance c’est bon d’alterner.


Je comprends de suite qu’il est inutile d’insister avec mon 18/55 je tente quelques clichés sans grands intérêts et ressort quelque peu frustrée.Il doit être aux alentours de 22h30 je sais que la soirée commence à peine mais je sens la fatigue apparaitre, j’ai encore les vendanges et le rythme intsense des précédentes semaines dans les jambes.

Dragon Slayer by PigeonJohn


Je vais me poser près de la salle où joue à 23h15 Psykick, j’en profite pour faire un petit chek des photos et m'hydrater en attendant Samy, il arrive peu de temps après, on discute au milieu de cette frénésie, de cette foule passante, certains sont déjà « imbibés » de toutes sortes de substances, d’autres simplement alcoolisé,ça crit, ça rigole, ça fume, ça se bécotte, des jeunes, des vieux, des entres deux, des passes partout, des bien coiffés, des gélifiés, badge, accessoire et ça mange pas mal aussi, hot dog à l’américaine ou bien churros, pour tous les gouts, toutes les couleurs et toutes sortes d’estomac.
J’ai juste soif, un sprite bien sucré et ça repart.
Je regarde au devant de cette scène bleuté les mecs avec qui nous buvions un verre peu de temps auparavant et j’écoute, je voulais les voir, les entendre et surtout lui, qui ferme les yeux quand il chante, surtout celui qui écrit, son rap profond. Je me remémore cet album « Vu d’ici » que j’avais trouvé pendant les soldes à 3 euros et là j’entends ces paroles devant moi au plus près.
Il y a peu de monde dans la salle, musique moins aguicheuse mais des vrais fans devant et ça c’est cool pour eux!

LUCY'S UNDERGROUND
Erik Luebs est un tout jeune californien de 23 ans encore inconnu sur le pavillon français.
Parti faire le tour du monde à la fin de ses études, c'est sans doute grâce à ses nombreux voyages qu'il a puisé la force pour la création de sa musique, une électro douce, riche, variée et dépaysante.
Il vit actuellement dans la forêt sur l'ile de Kyushu au Japon, c'est dire le climat qui émane de cet album. Pas étonnant que Dislocation jongle entre japonais I feel it et anglais.
La puissance de ce disque réside certainement dans les nombreux petits sons qui foisonnent sur chaque piste : il les enregistre lui-même en se promenant.
Les morceaux sont souvent construits sur une superposition musicale étrange où les rythmiques, les boucles sonores, l'arrière plan, les premiers plans s'enchaînent mais restent bien identifiables Good Kitty, I Miss You.
Mes gros coups de cœurs se tournent vers In a vacuum et Long distance lady particulièrement bien arrangés.
Une petite perle planante et ressourçante où les arbres et les montagnes côtoient les brouillards vaporeux et moites de l'Asie à écouter sans modération donc !

N'hésitez pas à jeter un œil sur son site, il y a pas mal de choses intéressantes !

CHRONIQUE MAGICAL MISTAKES DISLOCATION # 2

Sur http://www.trip-hop.net
PARCE QUE CA REND MEILLEUR
 PRENDS,MANGE,INGURGITE #2

Les mots d'Arm me touchent, je les capte, les ressens, je pige ce que je sais depuis longtemps, cette essence elle bouillonne aussi dedans, me retrouver là c’est comme une évidence et finalement c’est pas si mauvais de ramer, ça permet de rester humble (…..)
Les bonnes ondes sont avec moi puisque à cet instant précis je fais LA rencontre qui changera d’une manière cruciale mon festival car sans Samy les choses n’auraient surement pas été les mêmes.
Avec son canon 5D et son parcours, j’ai rarement vu un mec aussi modeste, une bonne petite dégaine, une tchtatche tranquille, des mots rassurants mon anxiété, je décide de le suivre et de ne pas le quitter, je partage grâce à lui une petite session shoot avec Psykik.


Le temps passe vite dans un festival et les premiers spectateurs ne tardent pas à rentrer en masse, je ne suis plus seule on est à présent deux.Pour calmer les émotions on boit une verre sur le patio avec les musiciens du groupe, Robert le Magnifique m'offre un diabolo grenadine en me parlant de son mariage, des gars supers simples en fait qui n'hésitent pas à faire partager leur expérience ,ça me soulage sur l'idée que je me fait des "vrais" artistes.

Je ne quitte pas le programme qu’on a du regarder une bonne cinquantaine de fois, La Cartonnerie/Le Cabaret Aléatoire et La Seita, 3 salles à l’opposé les unes des autres. C'est le coup d'envois dans 30 minutes, pause repas, les pad thai supers bonnes mais super salées, super soif toute la nuit et glou et glou et glou ,un buzz plus tard et on se retrouve pour le premier concert Stupeflip/La Cartonnerie/21h on court entre les gens, appareil photo qui réclame, qui a hâte et mes doigts qui ne demandent qu’à déclencher.
La salle est pleine à craquer, on se fraye un chemin, je rentre avec les privilégiés devant les barrières, je n’ai pas le temps de vraiment intégrer ma position qu’il faut « choper » au plus vite, jamais vu autant de photographes devant une scène.





Les basses sont lourdes, l’ambiance bat son plein, les jeunes sont à bloc et hurlent, tous ses sons raisonnent dans ma tête, je ne cesse de penser à ce que m’a dit Samy  en regardant mes deux objectifs ridicules « ce n’est pas le pinceau qui fait le maitre ».
DONNE MOI LE COURAGE D'ALLER BOUFFER TOUS LES NUAGES


TOMBE LE RIDEAU,LÈVE LA LUMIÈRE #1

Mon périple commence à 18h,arrivée à la friche de la belle de mai,une boule dans le bide mais un soleil radieux, là je récupère mon précieux sésame, bracelet rose fluo et pass photo qui me donne accès à tout dans les moindres recoins, il est bon de se sentir libre de respirer cet autre air et d’être entourée de ces murs, façades défraichis,le sentiment est à l’exaltation, des agents de sécurité par kilos au mètre carré, les bars qui remplissent leur boisson (sprite,nestea,coca,burn pinte et jus de banane) et toutes ces personnes nonchalantes qui foisonnent dans ces lieux encore inconnus.


J’hésite à monter ces escaliers que je regardais jusque là comme spectatrice, je me lance le cœur timide mais des curiosités plein la tête.
Il est bon d’apprécier ce qu’on vit de bon quand on le vit, de regarder les choses avec des yeux d'enfant et d’insouciance, manger, mordre, ingurgiter les plus petits détails, mémoriser pour les souvenirs d’après.
Je me décide à monter les marches et entrouvrir la porte secrète de tout ce qu’il se passe « derrière », je me sens mal à l’aise, pas à ma place, j’ai l’impression que tout le monde me regarde alors que tout le monde s’en fout, je n’ai pas compris à cet instant ce qui m’attends.
Premières photos de repérages, prise de contact avec les textures, les graffs, l’architecture, faut que je me détende, une roulée et ça repart.


Il est 19h et je rencontre Laurène, l’attaché de presse, super blonde, super sympa que j'ai du avoir 10000 fois au téléphone, j’enchaine sur la première conférence de presse avec Psykick Lyrikah, jusque là tout va bien, les chanteurs à côté de moi, souriants et mes mains moites, merci à Robex, Plato Radio et par la même occasion Rennes. A cet instant j’ai un moment d’hésitation sur la gentillesse de toutes ces personnes mais peu importe, je prends, je mange, j’ingurgite.