I was calling, for the last time
We’d been here before, they found pictures in the snow
I could tell your eyes, looked beneath the blue
I woke underneath the trees, for the first time

Il nous vient de Nord Occitanie, il fait partie de ces artistes mystérieux et prometteurs qui bâtissent des oeuvres en solitaire dans le secret d'une maison, l'intimité la plus exacerbée. Touché par la magie du trip hop depuis son enfance, avec sa guitare et son ordinateur il rend sa composition expérimentale, quelque part entre abstract hip hop et downtempo.
C'est un album très court, qui passe à une vitesse folle nous plongeant tantôt dans la rêverie et l'étrange, alternant différentes courbes émotionnelles que Dolàn Xakò distille à coup de sample rendant l'ensemble homogène. On serait tenté de comparer son opus à l'univers de Doctor Flake ou celui de Portishead, alliant à la fois une ambiance sombre et torturée, reflétant les angoisses de l'artiste. Et puis, on sera obligé de constater que ce monsieur à tout d'un grand avec des titres aux influences orientales comme Timit, une mélodie nostalgique et cinématographique avec le sublime Elle ou encore un dowtempo prenant sur Rêveur. Une identité musicale à la fois teinté de noir et de gris où l'obscurité s'écrase dans l'esprit. Dolàn Xakò un drôle de nom qui raisonne comme le lapin effrayant de Donnie Darko, Le Prisonnier et les étoiles, comme un voyage intérieur pourrait être la bande son de ce film.

De sa vision un hommage à la musique qu'il reprend si bien avec cette citation :

"La musique [...] est la vapeur de l'art. Elle est à la poésie ce que la rêverie est à la pensée, ce que le fluide est au liquide, ce que l'océan des nuées est à l'océan des ondes." VH

CHRONIQUE DOLÀN XAKÒ LE PRISONNIER ET LES ÉTOILES #20



ÉBAUCHES






AMARA
Va, Cours, Vole et Crève

Des textes habités qui raisonnent, une puissance rock que l'ex-Crésus a marqué au fer rouge. Cet EP s'annonce comme une perle noire, à découvrir de toute urgence. Comme un feu ardent, la force des mots pointe l'horizon entre croyance et désillusion. Trop rare sur la scène française ? On a compris que le bordelais, était bien là, à sa juste place. Aux frontières du paradis, l'extase en prime.

LONGUEURS D'ONDES



 A
REAL
GUST
OF
WIND

FROM LA CROIX ROUSSE



DÉRAPAGE ET FRACTURE




ATTEINDRE L’ANESTHÉSIE



Le mot bédu veut dire " habitant du désert " en arabe, Bédouin est le pluriel du mot. On pourrait qualifier cet album comme un hommage à la liberté et à l'indépendance tels ces peuples de nomades qui traversent des vallées en tribu, libres d'être rassemblés dans la même direction.

Pas étonnant que l'artiste russe se soit entouré de ces acolytes de composition du Projet Mooncircle, à savoir John La Monica, Robot Kosh, Gabriela Maria et Philip Saulin à qui l'on doit la sublime partition de violon qui est, avant tout, l'identité de Bedouin.

Pavel Dovgal agit ici comme le chef d'orchestre d'un album profond et sinueux, aussi riche que varié.
Son travail est influencé par des artistes comme Moderat ou Apparat sur une musique plus fondamentale, instrumentale et électronique, il utilise avec parcimonie quelques voix savamment distillées sur des instrumentations justement équilibrées.

L'atmosphère des compositions joue sur l'anxiété, l'agitation intérieure mais aussi sur le vide, c'est de cette façon que l'on retrouvera Graciela Maria et sa voix flottante sur le très classique Silence, Robot Koch pour une partie électro plus sombre et lourde en basse sur Transition et John La Monica sur le parfait Jesu Song composé à l'origine par Sergei Verhovski, morceau tout en puissance accompagné par les cordes, sublimement construit et arrangé avec la voix qui raisonne comme suspendue dans les astres. Lumineux et tourmenté, un titre de l'au-delà qui flotte comme une empreinte sur les ténèbres, il pourrait faire référence au très bon Darkside (A1, A2, A3)
Et si l'on sera par moment déstabilisé par certains titres plus pop I Tried , radicalement opposés à la thématique de fond, on pourra reconnaitre les qualités de Bedouin dans son ensemble.

Les cordes sensibles tourbillonnent comme une pluie d'étoile dans une traversée mystique du désert. Egyption Mode, le prélude de Jesu Song et Entrada résument à eux seul l'âme de l"album aux sonorités orientales. Pavel Dovgal se transforme ici en Cheikh, pas tant un chef mais plutôt un sage à qui l'on doit une marche sillonante qui ressemblerait à une musique de film d'un péplum moderne d'un autre temps.

A noter que chaque téléchargement sur la page bandcamp sera reversé au profit de Greenpeace et WWF, alors si la musique peut être un tremplin pour faire une bonne action..vous savez ce qu'il vous reste à faire!

CHRONIQUE PAVEL DOVGAL BEDOUIN #19




UNE VERSION AMÉLIORÉE DE LA TRISTESSE



DES MOTS COMME DES CLAQUES QUI TAPENT ET QUI RAISONNENT DEDANS