Un an après un deuxième opus plus expérimental We are Empty, Antony Dokhac (de son vrai nom) revient gonflé à bloc, nous offrant un joyaux noir, d'electronica froide et d'idm saccadée. A placer quelque part entre Mondkopf et Aphex Twin. On peut volontiers croire SHIZUKA amateur de cinéma asiatique et d'ambiances de film de samouraï revues et corrigées par ses soins, l'influence nippone présente tout au long de l'album nourrissant notre imaginaire.
On commence par Hikkikomori (qui désigne, en japonais, une pathologie psychosociale qui touche principalement les adolescents qui vivent coupés du monde..ça, c'est pour la petite histoire !) autant dire que ça démarre fort et que cette introduction aux échos lancinants, nous ouvre les portes des entrailles de la bête. On est attaché, tout va bien.. on enchaine avec le tonitruant Between et ses coups de scalpels électroniques qui nous martèle. Morceau industriel, tout fait d'acier, aux rythmes répétitifs à la limite du tribal et de la trance. On s'arrête sur Obake qui démarre downtempo et qui s'étire vers une techno sournoise qui joue avec nos nerfs, pour mieux les atteindre. Higure, représente à lui seul le climat sinistre d'une cérémonie étrange, avec une belle montée à clef. Vous l'aurez compris, Between s'amuse avec nous comme le ferait une araignée tissant sa toile pour capturer sa proie, il nous enroule, nous secoue, nous triture le cerveau entre ses pattes mécaniques sans que l'on puisse faire demi tour. Puissant et moderne, ouf ça fait du bien!
CHRONIQUE SHIZUKA BETWEEN 22#
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