Je cherche à renter chez-moi, et je prends un chemin que je ne connais pas.
Un petit sentier qui longe les usines et la ville en coupant par la forêt.
Je commence à peine à entrevoir la nature, lorsque tout d'un coup, la nuit tombe.
Je suis plongée dans un monde de silence, pourtant je n'ai pas peur.
Je m'endors quelques minutes, tout au plus, et quand je me réveille,
Le soleil est là et la forêt brille d'une lumière éclatante.
Je reconnais cette forêt.
Ce n'est pas une forêt ordinaire, c'est une forêt de souvenirs.
Mes souvenirs.
Cette rivière blanche et sonore, mon adolescence.
Ces grands arbres, les hommes que j'ai aimés.
Ces oiseaux qui volent, au loin, mon père disparu.
Mes souvenirs ne sont plus des souvenirs.
Ils sont là, vivants, près de moi, ils dansent et m'enlacent, chantent et me sourient.
Je regarde mes mains.
Je caresse mon visage, et j'ai 20 ans.
Et j'aime comme je n'ai jamais aimé
Echoes of Mine/M83 #
Trois jours que je suis ici,les émotions me manquent pour décrire avec justesse mon ressenti,des sensations paradoxales me frôlent mélangées avec la quantité de neige.
Comme si tout prenait un certain sens avec la distance,comme s'il fallait aller juste à l'essentiel,comme si tout le bordel qui régnait ici m'aspergeait le visage,m'éclaboussait mes acquis.
Vendredi à 18h15 je suis arrivée avenue des Passereaux,je ne sais pas encore quand je partirai,un aller simple vers l'inconnue,de nouveaux êtres vivants et la montagne à perte de vue,un brouhaha de choses mêlées aux flocons.La peur emmitouflée avec les envies.
Comme si tout prenait un certain sens avec la distance,comme s'il fallait aller juste à l'essentiel,comme si tout le bordel qui régnait ici m'aspergeait le visage,m'éclaboussait mes acquis.
Vendredi à 18h15 je suis arrivée avenue des Passereaux,je ne sais pas encore quand je partirai,un aller simple vers l'inconnue,de nouveaux êtres vivants et la montagne à perte de vue,un brouhaha de choses mêlées aux flocons.La peur emmitouflée avec les envies.
JOURNAL DE BORD D'UNE AUTRE VIE
21h30 le 8/02
En direct de mon lit, une place accolée contre une fenêtre à ma droite,la vue des montagnes éclairées,bercées par la lune sublime.Faire le vide,se retrouver un instant "seule" le saisir pour s'enfuir dans la nuit qui commence pourtant,ce petit air frais qui fait tanguer le voilage et les idées qui s'évaporent.
Apprécier le là tout de suite maintenant sans penser à l'après,chut,je vide mon cerveau,lâche la pression,chut,écoute la musique parfaite pour ce moment.
Apprécier le là tout de suite maintenant sans penser à l'après,chut,je vide mon cerveau,lâche la pression,chut,écoute la musique parfaite pour ce moment.
" You don't know me" APPARAT
Découvrir de soi,se sentir serein malgré l'énergie manquante et la fatigue mais croire un peu plus.
6 jours maintenant et pourtant c'est comme si des semaines me séparaient d'Avignon,de chez moi,de ma maison,de l'essentiel et même du reste,6 jours maintenant que j'accomplis ce qu'il m'a fallu des années à accomplir.
Cette non-stabilité me stabilise paradoxalement,je rêve de mon passé toutes les nuits comme pour régurgiter une dernières fois les moments sombres.
21h40 dix minutes ont passé,ici le temps reste figé comme ces pointes de glaces tout autour de l'hôtel,ici le temps a un autre sens,les minutes de l'horloge tournent différemment sur le cadran.
Découvrir de soi,se sentir serein malgré l'énergie manquante et la fatigue mais croire un peu plus.
6 jours maintenant et pourtant c'est comme si des semaines me séparaient d'Avignon,de chez moi,de ma maison,de l'essentiel et même du reste,6 jours maintenant que j'accomplis ce qu'il m'a fallu des années à accomplir.
Cette non-stabilité me stabilise paradoxalement,je rêve de mon passé toutes les nuits comme pour régurgiter une dernières fois les moments sombres.
21h40 dix minutes ont passé,ici le temps reste figé comme ces pointes de glaces tout autour de l'hôtel,ici le temps a un autre sens,les minutes de l'horloge tournent différemment sur le cadran.
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